VERNISSAGE SAMEDI 23.04 À 14H
EXPOSITION VISIBLE SAMEDI 23.04 – DIMANCHE 24.04 DE 14H Ã 20H
OUVERTURE SUR RDV LE VENDREDI 22.04 TOUTE LA JOURNÉE PAR SMS : 06.75.98.15.44
Il y a d’abord une rencontre. Vous êtes invité.es à l’observer. C’est une rencontre qui devient synonyme de cohabitation et surtout de connivence.
Dans cette bizarrerie, émulsion plastique et langagière, il y a autant de liens que de ruptures. Avec des formes qui s’entrechoquent, se collent, s’opposent pendant que des couleurs discutent ou s’ignorent.
Dans votre déambulation, vous croisez les œuvres de Charlotte Delval qui questionnent nos sens. L’envie de se baigner dans des parfums, de caresser des matières inconnues pour abolir la distance qu’il y a entre une sculpture et votre corps. Cela révèle l’intime, la coque aussi malléable que fragile qui nous sépare de ce que l’on nomme l’extérieur, l’ailleurs, l’autre. Cela nous rappelle qu’une rencontre ne se fait que lorsque nous percutons cette coque interne avec autre chose.
Il y a cette organicité en face du lisse et du contrôle des dessins d’Audrey Aumegeas. Les traits sont précis, voisins d’un remplissage plus voluptueux, presque flous parfois. Cohabitent avec ces espaces domestiques, les peintures de Marine Coullard habillées de leurs douces couleurs. Elles relèvent d’un travail presque maniaque de la ligne et la surface. Elles jouent avec des symboles et des aplats à travers des effets de transparence qui soulignent l’invisible dans le visible. L’invisible, Vincent Girard le figure, joueur, il évoque esprits et monstres pour venir troubler notre réalité. Il ouvre des fenêtres sur des paysages inconnus, fantasme ou délire et révèle la beauté d’une pêche que notre regard oublie souvent d’observer.
Ces détails sont dessinés chez Loïc Leclercq, absurde, vous observez un emploi du temps. Alors, ensemble, on se questionne sur la valeur de chacune de ces cases, on y cherche une histoire, on se projette dans la vie d’une personne fictive, peut-être celle de l’artiste. À défaut d’une réponse, on contemple le rythme et les nuances, une géométrie où le temps s’étire. Il s’écoule lentement, comme en vacances, les lettres ne sont pas ouvertes. Au bout de combien de temps le facteur se rend-il compte qu’il n’y a plus personne à cette adresse. Cette errance, Audrey Aumegeas nous la traduit en extrait de décor, d’époque oubliée, de design étrange. Elle crée des vitraux aussi cotonneux que de la ouate.
Dans cette exposition, les matières se mélangent et se présentent à vous comme un étrange scoubidou acidulé que le soleil aurait décoloré. Nous, jeunes plasticien.nes, vous invitons à accrocher cet objet quelque part avec vos clefs pour avoir toujours à portée de main cette douce chanson « Over the Rainbow »*.
Plus loin que nos perceptions, entre latence et attente, si les certitudes se perdaient le temps d’un arc-en-ciel.
Nous mettons en scène un temps étiré où l’observation est requise. De ce besoin de souligner des liens, de célébrer des ruptures : Weirdo Rainbow est là . Pour nous, pour vous, avec nous, avec vous.
C’est le recueil d’une entente plastique et humaine, d’une envie d’exister individuellement avec et pour les autres.
* Over the rainbow, chanson originale d’Edgard Yipsel Harburg, interprétée par Judy Garland en
1938
Audrey, Marine, Charlotte, Vincent et Loïc.
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