UNIVERSITE LIBRE – CONFERENCE DE MORAD FARHADPOUR
12.01.2020
14h à 17h
Podcast de la conférence à écouter ICI
Contexte:
L’Iran est confronté à la répression la plus brutale de son histoire récente, avec initialement une baisse des subventions à l’essence et une augmentation jusqu’à 300%, dans un contexte économique global paralysant et de forte inflation, soldée par des manifestations et des émeutes généralisées et par la suite par une répression avec entre 300 et 1500 personnes tuées et plus de 8000 arrestations.
Les manifestations qui ont éclaté à travers l’Iran depuis le 15 novembre 2019 constituent le deuxième cycle de manifestations à l’échelle nationale en Iran au cours des deux dernières années.
La République islamique a besoin des revenus tirés de l’augmentation du prix de l’essence pour combler son déficit budgétaire, mais qui fait également partie d’un programme macroéconomique et structurel de l’État pour éliminer les subventions, libéraliser les prix, appliquer des ajustements économiques et privatiser des services auparavant publics tels que l’éducation et la santé.
Des années de mauvaise gestion économique, de corruption et les effets des sanctions américaines sur l’économie de l’Iran ont des conséquences sur la vie des iranien·ne·s et c’est le principal moteur des manifestations actuelles.
Comme pour les manifestations de 2018 en Iran, les inquiétudes économiques concernant la hausse des prix débouchent sur des revendications politiques, avec notamment des slogans tels que « Mort à la République islamique », « Mort à Khamenei », « La Revue pétrolière manque, elle est dépensée à Basijis », « Les mollahs se perdent »,« Khamenei se perd » et « Nous allons nous battre, nous mourrons, nous reprendrons l’Iran ».
Cette tendance des slogans scandés dans les manifestations à devenir de plus en plus politiques est courante ces dernières années en Iran, où les revendications économiques et sur les conditions de travail se sont politisées.
Le mouvement en Iran devrait se poursuivre après les protestations en cours contre les prix de l’essence, les structures syndicales notamment reliant les manifestations généralisées de 2018 à celles de 2019 et qui assureront probablement sa continuité à l’avenir.
Présent à Paris cet hiver 2019-2020 dans le cadre d’une convention chercheur de l’Université Paris 8 Saint-Denis, Morad Farhadpour est un théoricien, écrivain, et traducteur iranien.
Co-fondateur de la revue Arghanoun (L’Organon) et des collectifs Rokhdad (L’Évènement), et Thesis 11 en Iran.
Il enseigne à l’Institut Porsesh de Téhéran, dont il dirige le département de philosophie politique depuis 2007.
Traducteur en persan de nombreux ouvrages, en particulier issus du courant de la théorie critique, dont La Dialectique de la Raison de Theodor W. Adorno et Max Horkheimer, Tout ce qui est solide se dissout dans l’air de Marshall Berman et des essais d’Alain Badiou, de Walter Benjamin, de Gorgio Agamben, etc.
Auteur des Vents d’Ouest, La Raison Désenchantée, Les Fragments de la pensée et Paris-Téhéran (un propos critique sur le cinéma d’Abbas Kiarostami).
Liens :
http://thesis11.com
http://qporsesh.com
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Cet événement est une initiative du Groupe d’études transglobales avec l’Université libre de DOC!
Contact : info@transglobal-studies.org
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