Preparing for free time
Une proposition d’Ana Vega
Exposition du 12 au 25 avril
Ouverture les mercredis et jeudis (10h30 à 17h17) et samedis (15h à 19h), et sur rdv par SMS au 06 88 57 05 77
Vendredi 25 avril (15h à 19h)
Doc !
26/26bis rue du docteur Potain
75019 PARIS
«Â
– Elles disent : « Méfions-nous des frontières du travail ». Qu’est-ce qui est travail et qu’est-ce qui ne l’est pas ? Qu’est-ce qui mérite d’être reconnu et valorisé économiquement et qu’est-ce qui ne le mérite pas ? En fait, elles nous disent : « Séparer ce qui serait du travail et ce qui n’en serait pas, c’est une opération politique qui est le fruit d’un rapport de force. »
– Quand tu as dit ça, tu as dit quelque chose d’énorme.
– Oui, c’est que l’enjeu se joue précisément dans les contours. On s’en fiche un peu d’augmenter la liste.
– En fait, l’enjeu n’est pas de déplacer la frontière, mais de récupérer le crayon qui la trace.Â
»
Depuis plusieurs années maintenant je m’intéresse à l’histoire de nos institutions du travail, et aux processus d’émergence de nouveaux droits. Les pièces que je présente parlent de dépendances pendantes, d’intermittence et de bras occupés. D’empilement de jobs et de rôles, de dissonances temporelles. De discipline de gestion du temps, de travail de maintenance. Des étranges frontières du travail et de l’amour. J’y présente donc une première strate de préoccupations et de recherches en cours, situées à l’intersection entre les problématiques liées aux conditions de travail artistiques et celles liées à la parentalité.Â
Preparing for free time est une installation vidéo et scénographique qui découpe l’espace d’exposition en zones, en emploi du temps. Elle est constituée de 5 vidéos, chorégraphiées en une boucle de 45 minutes. C’est dans cette structure-décor que la personnage centrale – une figure sommaire esquissée à la ligne udon et habitant deux des vidéos présentées – nous amène à traverser avec elle différents régimes d’espaces et à observer les conditions de sa fabrication. Au centre de l’espace, l’avatar est assise à son bureau, concentrée (Preparing for free time) pendant qu’autour d’elle, d’autres constantes tournent (18h15 1j/2 et 2/3 de repos (poumons-cÅ“ur)). Une série d’événements se superpose à cette activité, y faisant interférence en occupant l’espace visuel et sonore de ses propres partitions aléatoires et distractives (Lots, d’après Dots de Norman McLaren), un autre venant interrompre épisodiquement le flux général (Berceuse (Figure-Mobile)).
À la distance de l’enfilage d’un casque, une bande sonore supplémente le circuit. Née d’une correspondance avec l’autrice Julia Burtin Zortea, elle prend sa forme avec un dialogue entre l’autrice et Maud Simonet, sociologue du travail, autour de son dernier ouvrage intitulé Désandrocentrer le travail pour l’émanciper. Le texte étant à la fois toujours présent et fuyant dans mon travail, cette pièce sonore le détourne et propose de développer les hors-champs par nos voix interposées.
Pendant les deux semaines d’exposition, j’installe mon poste de travail parmi les pièces, pour entre autres poursuivre la production d’Épiquement défoncée de puissance salivante, une opérette en images de synthèse que je dois montrer prochainement – et ferai des pauses pendant les visites.
Remerciements :Â
Robin Jiro Margerin, Calla B., Morgane Landrieu, Alba Thérond, Justine Ponthieux, Charles Culbert, Julia Burtin Zortea, Maud Simonet, Norman McLaren, Orphée aux enfers, Pomme Melendez, Maxime Maurel, Sarah Mercadante, Laetitia Lanvin Bech, Peter Sonnenberg, Laetitia Lanvin Bech, Ignacio Vega, Teresa Vega, Patrick El Hayek, Lila Drittanti, Manuel Vega, Tania Gheerbrant, Joon Yoo, Roland Lauth, Quentin Goujout, Agathe Jourdan, Juliette Mabilais, Colin Benderitter, Nicolas Guiot, Camille Brée, Lucille Léger, Tom Cazin. DOC!. La Réserve des Arts, La FAB.
Commentaires récents